Beaucoup savent que j’ai un Pass Annuel à Disneyland Paris, cela n’est pas réellement représentatif de ce que le studio représente pour moi. Je dis souvent « je suis pas non plus très friand de Disney » et « si j’ai un pass annuel, c’est pour ma passion des parcs d’attractions, parce que je suis pas très loin et pour les spectacles ». C'est totalement le cas, mais j’ai pas mal d’attaches à ce studio. Et aussi, à certaines de ces œuvres.
Il est très intéressant de voir que mes souvenirs les plus forts proviennent en premier lieu de Disneyland Paris. Ce parc fait parti de la branche qui a sauvé le studio l’an dernier. Il s’agit en effet de la branche la plus lucrative mais c’est aussi ce qui matérialise le plus Disney dont il devient difficile d'en voir les frontières. Quand j’étais petit, je voulais aussi créer mon parc d’attraction. Et aussi, ma fondation pour aider à sauver de nombreuses espèces en voie de disparition. Une sorte de Disney Animal Kingdom (dont j’ignorais son existence à l’époque), mais bien plus sauvage et avec moins de béton. C’était à une époque où je faisais du dessin dans une écoles d’art appliqué le mercredi après-midi. Dans mon groupe de petits artistes en herbe, il y avait Steven qui amenait régulièrement des livres sur Walt, son histoire et sa vie. En parallèle, je relisais pour la 3ème fois (peut-être) les livres Harry Potter (pas tous encore) et découvrait aussi la magie des backstages et du monde du cinéma. Ce dont vers quoi je me suis finalement tourné.
C’est à ce moment là que j’ai commencé à songer au studio de mes rêves et que j’ai voulu faire du cinéma. Chose que je n’ai plus jamais quitté.
J’ai également d’autres souvenirs encrés. Les VHS telles que Les Aristochats et Toys Story 2. Les instants avec les cousins à découvrir Monstre Et Cie ou encore 1001 Pattes. Le tout premier DVD que nous avions à la maison: Mulan 2 (j’ai vu le premier 10 ans après). Mais les deux plus gros souvenirs qui m’ont marqués ont été Frère des Ours (l’un des premiers films que j’ai vu au cinéma, via le CE de ma mère, nous n’allions jamais au cinéma). Je me souviens même aussi de mes premiers déboires informatiques, avec le jeu vidéo adapté du film qui était trop puissant pour tourner sur l’ordinateur familial. Je me souviens des moindres détails des makings of qu’il y avait sur le DVD du film, qui m’a réellement transporté comme jamais. Le deuxième souvenir ne peut-être expliqué de mon point de vu. Il s’agit du film Raiponce, qui m’a transporté avec cette scène magnifique des lanternes et cette bande originale extrêmement réussite.
Je fais donc parti de la génération 2000, qui n’a pas vraiment connu les premières heures de gloire du studio. Je n’ai pas été bercé par la génération de films d’avant, ni celle qui a marquée la première grosse crise du groupe ni celle d’avant. J’ai vu Le Roi Lion pour la première fois il y a 6 ans mais je me souviens de quelques autres classiques, tels que Pinocchio ou encore Fantasia premier du nom.
Aujourd’hui, mon regard est principalement celui de quelqu’un qui peut s’inspirer du meilleur du studio et des plus belles valeurs que l’on pouvait retrouver durant quelques temps. Le travail des Imagineers des débuts jusqu’au années 2000 m’est énormément inspirant aujourd’hui. Tout le procédé créatif et l’ingénierie du groupe était d’une véritable précision, et d’une très grande source de créativité repoussant toutes les limites. Tout comme les dessinateurs des premiers studios qui ont osés se faire entendre lors des grèves initiales, ce sont eux qui ont fait les œuvres les plus représentatives de Disney. Il s’agit selon moi de la plus belle œuvre de Walt Disney: celle d’avoir su réunir de grands architectes passionnés par les dernières technologies informatiques et de très grandes créativités. Celle d’en avoir créé une grande complicité entre chacun et d’avoir pu faire perturber cela après sa mort. Ce qui est l’une des choses plus difficiles à faire de mon point de vu.
Aujourd’hui, Disney c’est beaucoup de choses dans ma vie. C’est un appartement qui a beaucoup d’objets dérivés. C'est donc un Pass Annuel que je vais finalement renouveler. Ce sont des heures passées sur Disney Central Plaza. Et bientôt, ça sera une visite des sources du groupe en 2024. Sans oublier... que c’est aussi une Cast Member à la maison, que j’aime tant.
J'ai beaucoup parlé au passé dans cet hommage. Car pour moi, la Walt Disney Company n’est à ce jour que l’ombre d’elle même, tout comme pour Bob Iger son PdG (j’ai lu son livre cette année) et ces équipes Imagineering… Mais ce n'est pas vraiment le moment d'en parler. Joyeux 100ème anniversaire.
J’ai beaucoup d’espoir pour la branche Animations, notamment de part le film « Wish » qui s’apprête à sortir ce Noël. Dire qu'il a fallu quitter la Californie pour avoir une toute nouvelle proposition artistique.
Je souhaite pour les studios de la galaxie Disney un avenir radieux. Et aussi un épanouissement sur tous les fronts pour les équipes créatives et tous les technicien(nes)s dans l'ombre.
Disney, c'est une grosse machine qui a 100 ans. Mais ce sont aussi des personnes qui croient en "la magie qui n'existe pas sans eux". Et pour eux aussi, joyeux anniversaire.